Pas de miracle

Dans une salle du Hall Omnisports pleine à craquer, nous concédons, malgré une belle résistance, un revers 0-3 face à la formation russe d'Orenbourg, à l'occasion de cette demi-finale aller de Ligue des champions.

C’était l’évènement de la saison !!! Qualifiés, pour la première fois de notre histoire, dans le dernier carré de la plus prestigieuse compétition européenne, nous savions cependant nos chances d’exploit minces face à  » l’armada slave « , championne d’Europe en titre.

Affaibli par une maladie virale durant toute la semaine, Jian Jun ouvrait néanmoins les hostilités dans cette soirée face à Vladimir Samsonov. Bien rentré dans sa partie, Jian Jun ne laissait pas le Biélorusse prendre les commandes de l’échange, et s’adjugeait logiquement la première manche avant de subir la réaction du  » Tsar  » dans le deuxième acte. A une manche partout, le match tournait dès lors clairement à l’avantage de l’ex-n°1 mondial, plus régulier et auteur de quelques coups de raquette magique , qui s’imposait finalement en quatre sets.

Dans la foulée, Marcos était lui aussi confronté à un  » morceau de choix  » en la personne de Dimitrij Ovtcharov, médaillé de bronze en simple lors des derniers Jeux Olympiques. Malmené par l’international allemand dans le premier acte, en dépit d’un début de match convaincant, Marcos élevait alors soudainement son niveau de jeu à l’appel du second set. Dominateur dans le jeu, il faisait la course en tête jusqu’à 09-06 mais voyait pourtant la manche lui échapper aux avantages, la faute à un Ovtcharov des grands soirs et une nouvelle fois très impressionnant dans cette rencontre. Au coude à coude avec le Slave dans un troisième acte encore très accroché, Marcos confirmait sa  » montée en tension  » en se procurant deux balles de sets à 10-08. Trop timoré malheureusement au moment de conclure, il laissait son adversaire inscrire les quatre derniers points du match et permettre à sa formation de faire le break au tableau d’affichage.

Menés 0-2 à la mi-temps, nos espoirs de revenir dans la partie étaient minces, d’autant plus que Peter se voyait opposé au talentueux Alexeï Smirnov au retour des vestiaires. Le début de rencontre ressemblait d’ailleurs à un calvaire pour Peter, facilement dominé par le Slave dans les deux premières manches. Dos au mur, il hissait alors son niveau de jeu de plusieurs crans pour réaliser un improbable retour, poussé par toute la salle du Hall Omnisports  » chauffée à blanc « . Beaucoup plus agressif dans l’échange, Peter déroutait le Russe avec son jeu à haut-risque avant d’enflammer le public en recollant à deux sets partout et en multipliant les points exceptionnels (claquette du revers, contre-top coup droit, changement de main…). Auteur d’un mauvais départ et distancé 05-09 dans cette dernière manche, Peter refusait pourtant d’abdiquer et recollait à 10-10 après avoir sauvé trois balles de match. Hélas, dans cette fin de rencontre complètement folle, Peter manquait de réussite au moment décisif et devait alors s’incliner 10-12, synonyme de défaite finale.
Déçus de n’avoir pas pu inscrire le moindre point dans cette rencontre, bien plus accrochée que ne le laisse penser le tableau d’affichage, la qualification pour la finale relève désormais plus que du miracle chez le favori de l’épreuve. Néanmoins auteurs d’un parcours européen extraordinaire cette saison, avec des succès sur Brême, Ekaterinbourg et Niederöstereich, nous défendrons nos couleurs jusqu’au bout dans cette prestigieuse Ligue des champions.

Feuille de match : As Pontoise Cergy – Fakel Orenbourg 0-3.
Jian Jun Wang (Nc mondial) – Vladimir Samsonov (n°11) : 1/3. 08, -02, -07, -07.
Marcos Freitas (n°22) – Dimitrij Ovtcharov (n°7) : 0/3. -06, -10, -10.
Peter Franz (Nc) – Alexeï Smirnov (n°60) : 2/3. -04, -06, 07, 09, -10.

Guillaume Adam

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