Champions de France !!!

Dans cette soirée décisive dans la course au titre, c’est Marcos, quoique quelque peu diminué sur le plan physique ces dernières semaines, qui se voyait chargé de lancer idéalement l’équipe face au « dangereux » international équatorien Alberto Mino.

Vainqueur d’un bras de fer en cinq sets face au même adversaire à l’aller, Marcos devait une nouvelle fois s’employer pour se sortir du « traquenard » sud-américain. En effet, distancé deux manches à une par un visiteur sans complexe, il trouvait néanmoins les ressources nécessaires pour élever son niveau de jeu et égaliser avant de se montrer intraitable dans une cinquième manche à sens unique qu’il remportait 11-03 pour nous placer sur de bons rails.

La suite immédiate de la soirée s’avérait cependant moins réjouissante. Opposé au leader chartrain Horacio Cifuentes, Mehdi manquait d’abord l’occasion d’aggraver le score au tableau d’affichage. Face à un adversaire difficile à manœuvrer, Mehdi s’inclinait logiquement lors du premier set avant de peu à peu redresser la tête. Vainqueur au forceps de la deuxième manche, il faisait ensuite parler sa puissance dans l’acte suivant pour prendre les commandes de la rencontre. Hélas, trop passif au moment « d’enfoncer le clou », il laissait l’Eurélien revenir dans la partie avant d’échouer au final 05-11 dans une manche décisive mal abordée.

Au retour des vestiaires, João, handicapé par une douleur au genou tenace, passait malheureusement « au travers » face à l’expérimenté hongrois Bence Majoros. Au coude à coude avec le visiteur au terme des deux premiers sets, il s’inclinait ensuite sèchement dans la troisième manche avant d’échouer sur le fil 10-12 dans un quatrième acte à rebondissements pour voir le Magyar mettre sa formation en tête au tableau d’affichage. 

Désormais dos au mur, Marcos avait la tâche de nous garder dans la rencontre et nous rapprocher du titre face au Brésilien Vitor Ishiy, entré en jeu à la place d’un Cifuentes légèrement touché. Loin de son meilleur niveau dans cette soirée, Marcos livrait néanmoins une prestation solide pour se défaire du Paulista. Supérieur dans tous les compartiments du jeu et plus « costaud » que le Chartrain sur les points importants, Marcos l’emportait au final sans véritablement trembler en quatre actes maîtrisés et remettait les compteurs à égalité avant la dernière rencontre entre Mehdi et Mino.

Abordant cette partie décisive le « couteau entre les dents », Mehdi empochait de façon autoritaire le premier acte et sortait ensuite vainqueur d’une deuxième manche irrespirable. Malmené dans le jeu par l’Equatorien, il faisait alors valoir ses qualités de combattant pour effacer trois balles de set avant de l’emporter au bout du suspense 14-12 et mettre ainsi un « coup de bambou » sur la tête de son adversaire. Plus dominant dans l’acte suivant, il se montrait également lucide pour conclure la partie 11-08 sur sa seconde balle de match et nous offrir le titre national dans une ambiance de fête !

Champions de France pour la troisième fois de notre histoire, huit ans après notre dernier « graal national », nous sommes récompensés par ce titre d’une saison parfaitement maîtrisée. Après ce treizième succès en Pro A, nous comptons en effet six unités d’avance sur nos dauphins de Rouen (avec une différence particulière favorable) et ne pouvons plus être rejoints au classement.

G. Adam